Yangambi, 8 décembre 2022 – Le paysage de Yangambi en République démocratique du Congo accueille l’initiative de restauration forestière du CIFOR-ICRAF et de ses partenaires dans le cadre duquel plus de 2 millions d’arbres ont été plantés depuis 2018 afin de redonner progressivement vie au paysage.
Les arbres offrent de nombreux avantages allant de l’amélioration de la qualité des sols épuisés à l’augmentation de la production agricole, en passant par le soutien aux agriculteurs avec la production d’énergie comme le charbon de bois, contribuant ainsi également au développement de l’économie locale. Depuis le début de cette année, plus de 330 000 plantules ont été plantés et distribués sur 380 hectares de terres à travers le paysage de Yangambi, à Kisangani, Yanonge et Yangambi.
Au fur et à mesure que les activités progressent, elles deviennent partie intégrante d’un réseau d’interventions dans le paysage de Yangambi. Par exemple, plus de 1700 agriculteurs ont reçu des semences améliorées et produit entre 2021 et 2022 plus de 2300 tonnes d’arachide, mais, manioc, niebe, riz et soja sur les superficies plantées avec des arbres, et sur l’une des fermes pilotes où les chercheurs combinent la plantation d’acacias avec du manioc, les membres de cinq associations de femmes ont été formées sur la transformation du manioc en farine panifiable pour promouvoir des activités génératrices de revenus et améliorer leurs moyens de subsistance.
Certains arbres présents dans ces fermes peuvent également fournir des ressources précieuses aux communautés locales telles que le miel grâce à l’apiculture, une activité sur laquelle des agriculteurs ont été formés pour offrir une alternative aux pratiques qui augmentent la pression sur la forêt. Plus de 38 agriculteurs regroupés dans diverses associations ont produit et vendu en 2022 plus de 1 tonne de miel biologique de haute qualité pour la consommation et le revenu.
‘Bien que nous croyions fermement au rôle positif des arbres dans les exploitations agricoles, nous restons très conscients que cela nécessite un engagement à long terme et des bénéfices visibles à très court terme pour que les gens voient les avantages de les planter et de les entretenir dans leurs champs, au lieu d’ouvrir de nouveaux champs dans les zones boisées. C’est pourquoi notre engagement s’exprime également à travers une sensibilisation et une formation continues via nos réseaux de moniteurs locaux sur les techniques pour obtenir des rendements meilleurs et des multiples produits dérivés des associations entre cultures et arbres’, explique Paolo Cerutti, directeur du projet FORETS.
Cette initiative fait partie des projets Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo (FORETS) et Nouveaux Paysages du Congo (NPC), deux initiatives financées par l’Union européenne et coordonnées par le CIFOR-ICRAF visant à transformer le paysage de Yangambi en un pôle de développement, de conservation et de recherche appliquée, où les ressources naturelles seront gérées durablement afin d’offrir des opportunités à la population locale.