Le projet FORETS II renforce les capacites des entrepreneurs pisciculteurs dans le paysage de Yangambi

Grâce au projet FORETS Il, une quinzaine de pisciculteurs du Paysage de Yangambi apprennent à produire des asticots pour l’alimentation des poissons

RDC. Tshopo, Kisangani, 7-9 août 2023. Financé par l’Union européenne, le projet FORETS II apprend aux pisciculteurs à nourrir les poissons à peu de frais par la production des asticots à base des mouches domestiques. Et ce, dans le but d’améliorer leurs techniques de production, d’alimentation et de conservation des poissons pour des revenus durables.

La question fait l’objet d’un atelier organisé du 7 au 18 août à Kisangani, sur le campus de la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani. La quinzaine des participants représente les micros entrepreneurs pisciculteurs du Paysage de Yangambi, dans les territoires d’lsangi et de Banalia, en province de la Tshopo, en République Démocratique du Congo.

Source de protéine d’origine animale, les asticots à base de mouches domestiques viennent résoudre la question de coût élevé de production piscicole. Les asticots coûtent bien moins chers que la farine de poissons (fretins) qui est jusque-là utilisée dans l’alimentation des poissons. Il faut moins d’une semaine pour produire des asticots. En plus, ceux-ci sont exclusivement réservés à l’alimentation des poissons contrairement à la farine de poisson (fretins) destinée premièrement à l’alimentation de l’homme.

A la fin de la formation, les pisciculteurs doivent être capables de produire des asticots. Pour y parvenir, ils doivent constituer un mélange humide de diète.
La diète est un mélange faite à base de fientes, de résidus alimentaires, de déchets de préparation de l’alcool frelaté, d’excréments de porcs, de viscères de poissons, de fibres de noix de palme, etc. A la diète, il faudra ajouter« l’attractant », qui est un produit pour attirer les mouches domestiques (rats, poissons, œufs ou autres en décomposition). La solution est ensuite exposée à l’air libre sous ombrage pour favoriser la ponte des œufs de mouches. De ces œufs, on obtient déjà des larves ou asticots dans les quarante-huit heures qui suivent.

En plus de la protéine, le processus de production d’asticots permet d’une part de recycler les déchets organiques qui constituent un véritable problème environnemental et d’autre part, il permet de générer un résidu biofertilisant riche en nutriments qui peut être valorisé en agriculture (maraichage). Plusieurs études ont démontré que l’alimentation par les asticots ne représente pas un danger sanitaire pour les poissons en général et la volaille en particulier. C’est ainsi que, dans sa deuxième phase, le projet FORETS, mis en œuvre par le CIFOR-ICRAF, initie des micros entreprises en pisciculture à la production des asticots pour  l’alimentation des poissons et des canards. Ceci dans le but ‘de réduire les dépenses pour une gestion plus durable des activités piscicoles.