Le projet FORETS entame sa deuxième phase
Kinshasa, RDC – Le projet FORETS (Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo) vient de produire et de présenter une série d’analyses sur les filières de développement et conservation dans le paysage de la réserve de biosphère de Yangambi. Ces connaissances nouvelles vont constituer le socle de la prise de décisions sur le financement d’activités génératrices de revenus, l’amélioration du cadre de vie et la gestion durable de la biodiversité de la réserve.
Dans un atelier organisé le 5 et 6 juin à l’hôtel Elaïs à Kinshasa, le CIFOR et ses partenaires ont présenté les résultats des premiers 18 mois de FORETS, marquant la conclusion de la première phase du projet, qui est financé par l’UE et mise en œuvre par le CIFOR. Au cours de cette période, des données et connaissances de base ont été produites pour avoir une meilleure compréhension des menaces, des pressions et des opportunités de développement actuelles et futures dans et autour de la réserve. Les analyses ont porté sur les filières agricoles et agro-forestières, les secteurs de l’énergie et du bois (énergie et d’œuvre), la chasse, l’élevage et la pisciculture. Ces études de filières ont été complétées par des analyses approfondies du panorama institutionnel et la production d’un plan de développement des capacités des agents de certains partenaires clés basés à Yangambi, comme l’INERA, l’IFA, la MAB-UNESCO et la société civile de Yangambi (SOCIYA).
« Ces connaissances de base nous aideront à mieux planifier les investissements pendant la deuxième phase et à maintenir un regard attentif sur leurs impacts, grâce à un système de suivi performant. Ceci dans le but de maintenir et accroître la valeur de l’exceptionnelle biodiversité de Yangambi, tout en améliorant le cadre de vie des habitants de la réserve et ses de ses environs », a déclaré le Dr. Quentin Ducenne, le directeur du projet.
« Investir dans la sécurité alimentaire de la population local, c’est investir dans la protection de la réserve de biosphère de Yangambi », a dit Constant Lomata Kongoli, le gouverneur de la province de la Tshopo, en soulignant l’importance d’améliorer les conditions de vie des communautés pour protéger les forêts de la zone. « Le gouvernement provincial est pleinement engagé à soutenir ce projet », a-t-il ajouté.
La prochaine phase du projet, qui sera mise en œuvre d’ici 2021, visera le développement de partenariats de type publique/privé, dans l’optique d’amener le secteur privé à investir dans des activités économiquement viables et écologiquement durables à Yangambi, afin d’améliorer les conditions de vie de la population et la génération de revenus pour les acteurs locaux.