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Avec l’objectif de promouvoir la transformation artisanale et semi-industrielle du bambou dans le paysage de Yangambi, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société Ressources & Synergies Développement (R&SD), et l’Organisation internationale du bambou et du rotin (INBAR) ont organisé un atelier de renforcement des capacités pour les artisans du 7 au 16 juillet 2021.
L’atelier, qui s’est déroulé à Yangambi, a bénéficié 36 personnes, venues de 23 villages ou quartiers, qui ont reçu une formation théorique et pratique sur la production de l’artisanat et le mobilier en bambou. Les produits qui peuvent être fabriqués à partir de ce matériau comprennent les paniers, les tapis, les chaises, les armoires et les lits. Les compétences dans lesquelles les artisans ont été formés comprennent les méthodes de post-récolte et de traitement, la conceptualisation du design, l’assemblage et la finition, ainsi que le stockage et le transport pour la commercialisation.
« Le bambou est une ressource abondamment disponible qui peut être utilisée pour la fabrication de produits très sollicités sur le marché local et national. Nous voulons alors accompagner la création des petites et moyennes entreprises à Yangambi qui puissent transformer la ressource pour approvisionner la demande, » a déclaré Esther Meadan, expert junior chez R&SD et coordonnateur des activités de promotion du bambou.
Outre la fabrication de produits, le CIFOR et ses partenaires évaluent également la possibilité de promouvoir l’utilisation du bambou pour l’énergie, soit par la production de charbon de bois, soit par la cogénération.
Cette initiative fait partie d’un effort plus large pour réactiver l’économie locale et créer des activités génératrices de revenus dans le paysage de Yangambi (qui couvre les villages et cités entre Isangi et Kisangani) pour améliorer les conditions de vie des communautés locales.
Selon Paolo Cerutti, chercheur au CIFOR et directeur du projet, « le développement de la filière bambou à travers le soutien aux entrepreneurs locaux nous permettra de créer des moyens de subsistance durables, en réconciliant les enjeux environnementaux et sociaux du paysage. »
La formation a été financée par l’Union européenne à travers le projet Nouveaux Paysages du Congo (NPC), qui vise à préserver l’intégrité de la réserve de biosphère de Yangambi (RBY) grâce à une gestion durable axée sur des pratiques de conservation saine ; à résoudre les problèmes de gestion des services écosystémiques en travaillant avec les parties prenantes et en obtenant le soutien de la communauté locale pour la conservation de la faune ; à promouvoir le développement durable et le soutien communautaire dans les villages sédentaires environnants ; et à développer les infrastructures de Yangambi d’une manière compatible avec les besoins de gestion et de gouvernance de RBY.
